La dernière fugitive

Publié le par CD

La dernière fugitive

Sous les conseils de C., je débute ce livre dont ni l`auteur (qui m`est inconnu), ni le pitch ne m`auraient attirée si C. ne me l`avait pas conseillé et donné à lire.

1850, Honor, une jeune quaker anglaise parcoure l`Atlantique pour aller vivre aux Etats-Unis avec sa sœur. Elle y arrivera finalement seule confronter notamment à la solitude et l`esclavagisme. C`est une jeune fille tourmentée que l`on découvrira au fur et à mesure des pages.

Je reste perplexe sur la nécessite de `planter le décor` pendant les 120 premières pages. J`aime que chaque mot soit peser et ai un sens/un but, je découvre un récit lent, sans intérêt ou peu, beaucoup de paraphrases. Je tiens le coup et continue car on m`a conseillé ce livre, mais j`aurai surement abandonné si ce n`était pas le cas, j`ai donc hâte de connaitre pourquoi Honor est si fascinante.

J`ai ainsi pu découvrir au fil des pages les conditions d`esclavage à cette époque, qui n`est d`ailleurs pas si lointaine. Cela me rappelle que le droit de vote, ou d`avorter sont encore plus récent, la société évolue a une lenteur parfois déconcertante.

Cette fille courageuse brave les interdits pour assumer ses propres convictions, aide les fugitifs. Aime celui qu`elle devrait détester. C`est un long cheminement que cette fille plutôt réservée ose faire, jusqu`à tomber dans le silence et devenir elle-même une fugitive. Le silence étant pourtant la base du culte des Amis, cela lui cause des ennuis, ce n`est donc pas une solution pérenne. Comme quoi le silence n`est donc pas la meilleure solution. Elle doit faire face à l`intransigeance de la communauté et se plier aux règles et coutumes. La solitude d`Honor dans ce cadre est aussi bien décrite, elle est seule malgré un entourage présent.

On y découvre donc un roman qui pourrait finalement être écrit aussi à notre époque avec tous les problèmes d`intégration que nous connaissons, les difficultés à nous forger notre propre caractère au détriment du regard des autres, ou de la religion. C`est donc avec un peu de désarroi que je conclue que les époques changent mais ni nos questionnements, ni nos problèmes. Le destin d`Honor est presque entre ses mains, comme le nôtre.

Conclusion : malgré un rythme mitigé, je suis contente d`avoir connu cette fugitive contemporaine.

Publié dans livre, culture

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